mardi 1 décembre 2009

Division horizontale et verticale du travail

L' Organisation Scientifique du Travail (OST) mise en place par Taylor vise à limiter tous les temps mort dans le travail des ouvriers, ces temps morts étant autant de perte de productivité.
Les ingénieurs décomposèrent le travail des ouvriers en tâches simples, rapides de répétition.
La principale source de gains de productivité de Taylor se trouve pourtant ailleurs: c'est la division verticale du travail ou la séparation le travail de conception du travail d'exécution: les ouvriers n'ont plus besoin de perdre de temps à penser, c'est le bureau des méthodes qui s'en charge.

Hiérarchisation dans l'entreprise



En imposant aux ouvriers les tâches à exécuter et leur modalités d'exécution, inévitablement, le taylorisme s'accompagne d'une hiérarchisation accrue des statut dans l'entreprise.

Les anciens ouvriers qualifiés sont remplacés par les ouvriers spécialisés et se trouvent ainsi dépossédés de leurs savoir-faire. les OS ne nécessitent aucune qualification et exécutent les tâches définies par les ingénieurs. Les contremaîtres, ceux qu'on appellera plus tard les petits-chefs, sont là pour contrôler les ouvriers.

Le conrôle des ouvriers permet plus de rentabilité économique


Les conséquences sociales du taylorisme: un excès de dépendances


L'ouvrier, dépossédé de son savoir-faire, est désormais complètement dépendant de l'ingénieur. C'est ce dernier qui lui attribue les tâches à exécuter, lui définissant ainsi le temps imparti et les gestes à accomplir.
L'ouvrier spécialisé, posté, est dépendant des tâches exécutées en amont, tout comme l'aval de la production est dépendante de son activité.

Utilisation taylorienne des gains de productivité


Les divisions horizontale et verticale du travail mises en place par Taylor ont permis d'augmenter sensiblement les gains de productivité. Si, dans l'esprit de Taylor, le partage des gains de productivité ne devait pas se faire exclusivement à destination de l'entreprise, c'est malgré tout l'application qui prévaudra. Le premier problème alors posé est alors celui de la relation du travailleur avec l'organisation du travail. Ne tirant aucunement profit de la sensible dégradation de ses conditions de travail, l'ouvrier détesta la taylorisme. C'est d'ailleurs ce qui fût à l'origine de conduite "anti-productives" et d'un fort roulement des travailleurs.
Les gains de productivité ayant pour principal objectif les profits de l'entreprise, celle-ci pût alors plus aisément autofinancer ses investissement, participant alors à la croissance économique américaine, intensive à l'Est, extensive à l'Ouest.